Qui sommes-nous ?

L’institut a été lancé par des chercheurs, des professionnels de la participation citoyenne et des community organizers praticiens de cette méthode en France depuis 2010.

Notre histoire

L’Institut Alinsky a été créé par des personnes souhaitant creuser et partager les enseignements de Saul Alinsky, les méthodes d’organisation des citoyens et une conception de la démocratie comme des contradictions et conflits à négocier pour servir l’intérêt général.  Après des recherches sur les expériences londoniennes, américaines et canadiennes de mobilisation citoyennes et de démocratie d’interpellation, un groupe de chercheurs a suivi les expérimentations en France s’inspirant des méthodologies du community organizing. En 2010, des professionnels des centres sociaux, fonctionnaires territoriaux, travailleurs sociaux et militants associatifs avaient fondé l’association Echo à Grenoble pour expérimenter de nouvelles formes de mobilisation et de participation citoyenne.

 En 2012, une alliance citoyenne était fondée à la suite de ce projet. Elle a ensuite diffusé ses méthodes pour le lancement d’expériences à Rennes (2014), Aubervilliers (2016) et Gennevilliers (2016). Un organisme de formation a été constitué en 2014 pour répondre aux demandes de la part de collectivités, associations, centres sociaux, syndicats et partis politiques souhaitant s’outiller pour renforcer leurs pratiques. En parallèle, l’association ReAct appuyait des dynamiques de community organizing à l’international (Cameroun, Liberia, Cambodge) et cherchait à les articuler avec l’organisation syndicale dans les entreprises. En 2017, responsables des deux associations et chercheurs décidaient de fonder l’Institut Alinsky pour renforcer les efforts de recherche et faciliter la diffusion des savoir et savoir faire développés.

Le comité scientifique

Julien Talpin

Julien Talpin est chercheur en sciences politiques au CNRS (CERAPS/ Université de Lille) et co-directeur du GIS Démocratie et Participation. Ses travaux portent notamment sur l’engagement dans les quartiers populaires. Il s’intéresse aussi aux processus d’apprentissage découlant de la participation, au développement du pouvoir d’agir et aux conditions d’émancipation des classes populaires. Ouvrage : Julien Talpin, Community Organizing, de l’émeute à l’alliance des classes populaires aux Etats-Unis, Raisons d’agir 2016.

Hélène Balazard

Hélène Balazard travaille au CEREMA et est chercheur associée à la chaire Unesco « Politiques urbaines et Citoyenneté » (ENTPE/RIVES). Elle a été membre de la commission qui a accompagné l’élaboration du rapport « Pour une réforme radicale de la politique de la ville » commandé par le ministre de la Ville (mai 2012-avril 2014) François Lamy à Mohamed Mechmache et Marie-Hélène Bacqué. Après avoir étudié London Citizens dans le cadre de sa thèse, elle participe au projet de l’Alliance citoyenne à Grenoble. 

Hélène Balazard, Agir en démocratie, Les Editions de l’Atelier, 2015.

Guillaume Gourgues

Maitre de conférences en sciences politiques à l’Université Lumière Lyon-2, Guillaume Gourgues est coordinateur scientifique du projet La « nouvelle donne » métropolitaine, démocratie politique et sociale dans les reconfigurations urbaines. Il est reconnu pour ses recherches sur la démocratie participative et la sociologie de l’action publique.

Parmi ses ouvrages de référence: Les politiques de démocratie participative, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 2013. A noter aussi sa publication sur l’expérience de démocratie d’entreprise à LIP :Pourquoi ont-ils tué LIP ? De la victoire ouvrière au tournant néolibéral, 2018.

Les formateurs

Adrien Roux

Diplômé de Sciences Po et formé au community organizing à Londres avec CitizensUK et aux Etats Unis avec Acorn, Adrien Roux a initié en 2010 l’Alliance Citoyenne dans les quartiers de Grenoble après une expérience de consultant en démocratie participative. Auteur d’un livre d’analyse sur 50 ans de démocratie locale, il intervient auprès de différents organismes (instituts du travail social, collectivités) sur les questions de mobilisation citoyenne et de transformation sociale dans les quartiers populaires. Il a également fondé et dirigé l’ONG ReAct qui oeuvre la mise en pratique des méthodes d’organisation de citoyens pour les communautés locales dans des contextes internationaux (banlieues de Tunis, campagnes camerounaises ou ivoiriennes).

Adrien Roux, 50 ans de démocratie locale, comment la participation s’est laissée endormir, pourquoi elle doit reprendre le combat, Yves Michel, 2011.

Marielle Benchehboune

Diplômée d’économie à Science Po, Marielle Benchehboune mène en 2012-2013 une recherche-action au sein du syndicat de locataires de logement social CNL. Elle s’oriente par la suite vers le milieu syndical et applique ces méthodes pour organiser les travailleurs précaires de centres d’appel au Maroc. De là, elle coordonne une alliance intersyndicale transnationale et conseille les syndicalistes sur la stratégie à mener. Depuis 2015, elle est organisatrice syndicale au sein de l’ONG ReAct et contribue au développement de syndicats dans les déserts syndicaux français tels que le nettoyage ou la restauration rapide

Yoan Pinaud

Responsable national du syndicat étudiant UNEF pendant 8 ans puis permanent pour le syndicat lycéen UNL, Yoan Pinaud a une expérience assez incomparable des enjeux de l’organisation collectives et des modalités d’accompagnement des groupes locaux. Il est également diplôme du CNAM en management des organisations. Entré à l’Alliance Citoyenne en 2016, il y développe un syndicalisme de quartier s’est fait l’expert du développement de leaders et de la montée en responsabilités des habitants impliqués.

Les organisations associées

L'Alliance Citoyenne

L’Alliance citoyenne est une association qui regroupe des citoyens et citoyennes souhaitant faire entendre leur voix et agir ensemble contre les injustices constatées dans leur quartier et les dysfonctionnements l’action publique (logement social, CCAS, crèches, …). Ils s’organisent pour passer de leurs colèrès à une parole collective et vont interpeller les institutions responsables pour négocier et imaginer avec eux des solutions pour des améliorations concrètes.

Le ReAct

Le ReAct est né en 2010 d’une analyse partagée: les injustices sociales et environnementales ont pour cause principale la domination des intérêts des grandes entreprises sur ceux de la majorité des personnes. Pour cela, le ReAct souhaite contribuer à organiser les personnes affectées par ces abus afin de construire un pouvoir social à même de défendre les droits et intérêts du plus grand nombre.